Il est 7h48, le Dr Lefèvre gare sa voiture devant le cabinet. Un coup d’œil rapide à la salle d’attente vide, à l’ordinateur qui rame, au silence un peu trop pesant dans les couloirs.
Il le sent : quelque chose s’est éteint. Le travail est là, les patients aussi. Mais l’ambiance… non. Une assistante fatiguée, un collaborateur qui semble de plus en plus distant, un associé minoritaire qui ne s’implique plus vraiment. Est-ce que votre cabinet vous renvoie cette sensation de lassitude en sourdine ? Vous n’êtes pas seul.
Motiver une équipe, ce n’est pas coller une citation inspirante sur le mur. C’est un travail de fond, de lien, de vision.
Voici 5 étapes clés pour raviver la flamme, redonner du sens… et créer une dynamique collective durable.
1. Partager une vision claire et inspirante
Si vous n’avez jamais posé de mots sur la mission de votre cabinet, votre équipe travaille peut-être… à l’aveugle. Et sans direction claire, chacun agit dans son coin, sans comprendre la finalité de ses efforts. Partager une vision, ce n’est pas une réunion d’équipe par an avec des grandes phrases vagues.
C’est donner du sens au quotidien : pourquoi ce soin est-il important, pourquoi ce changement d’organisation a lieu, pourquoi ce projet mérite de l’énergie collective. Les assistantes, collaborateurs, associés…
Tous ont besoin de se sentir engagés dans un projet. Pas seulement dans une routine. Une vision partagée, incarnée et répétée devient un cap. Et un cap, ça motive, ça structure et ça rallie.
2. Miser sur la reconnaissance quotidienne
La reconnaissance n’est pas un luxe ou un bonus émotionnel. C’est un besoin fondamental. Et dans beaucoup de cabinets, elle est absente ou mal exprimée. Un collaborateur qui fournit un effort, une assistante qui gère une urgence, un associé qui prend du temps pour un projet… Ce sont des actes qu’il faut souligner. Pas avec de grands discours, mais par des gestes simples, concrets, réguliers. Car ce n’est pas le salaire qui fait rester une équipe. C’est la sensation d’avoir une place, d’être utile, et d’être valorisé pour ce qu’on apporte. Ne sous-estimez jamais l’impact d’un simple “merci”. C’est ce qui transforme un cabinet où l’on travaille en un cabinet où l’on s’implique.
3. Donner de l’autonomie (et les moyens de l’assumer)
L’implication vient avec la responsabilité. Vous ne pouvez pas vouloir une équipe plus investie tout en contrôlant chaque décision. Trop de praticiens tombent dans ce piège : ils délèguent en apparence, mais gardent toutes les décisions critiques. Parfois par peur. Parfois par habitude. Résultat ? Une équipe qui exécute sans comprendre. Et donc qui s’éteint. Déléguer, c’est un acte de confiance. Mais aussi un acte stratégique. Il faut donner des responsabilités… et les outils pour les assumer. Quand vos assistantes peuvent organiser l’accueil comme elles le souhaitent, quand vos collaborateurs ont leur mot à dire sur les parcours de soin, quand vos associés minoritaires sont réellement intégrés à la stratégie, alors chacun s’implique davantage. Et vous, vous pouvez enfin vous recentrer sur votre rôle de pilote.
4. Créer de vrais moments d’équipe
Travailler ensemble ne suffit pas à créer une équipe.
C’est dans les liens du quotidien que la cohésion se construit.
Il faut nourrir le lien. Intentionnellement. Pas avec des événements spectaculaires, mais avec de petites attentions : un déjeuner en commun, une pause plus longue pour discuter, une formation à vivre ensemble, un projet collectif à mener. Ces moments renforcent la confiance, la solidarité, la fluidité du quotidien. Et ils installent une culture d’équipe durable. Un cabinet n’est pas une chaîne de montage. C’est un groupe humain avec ses dynamiques, ses émotions et son besoin d’harmonie.
5. Ajuster le cadre pour nourrir la motivation
Il est difficile pour un collaborateur de rester engagé si ses missions changent sans cesse. Pour une assistante d’être efficace si elle est constamment surchargée. Pour un associé minoritaire de s’investir si son rôle est flou.
Fixer des rôles précis. Équilibrer les charges. Prévoir des perspectives. Offrir de la stabilité. Revoir ce qui ne fonctionne plus. C’est parfois inconfortable de revoir les règles du jeu. Mais c’est ce qui permet à chacun de trouver sa place, de mieux coopérer… et de s’engager dans la durée.
Motiver, c’est aussi organiser. Réfléchir à ce qui ne fonctionne plus. Et avoir le courage de faire évoluer les règles du jeu.
La bonne nouvelle ? Rien n’est figé. En ajustant votre posture, vos process et vos intentions, vous pouvez transformer en profondeur la motivation de votre équipe et donc la performance globale de votre cabinet.
Chez GAD Consulting, nous accompagnons les dentistes à (re)penser leur organisation humaine pour construire des cabinets solides, humains et performants.
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